dimanche 20 novembre 2011

Mes petites couches et mes dix doigts...

Alors voilà, pour la première fois de ma vie, j'ai l'impression d'avoir réussi à faire quelque chose de créatif et de joli avec mes mains (et accessoirement ma machine à coudre).

Je suis entourée d'artistes, de créateurs, de gens qui ont du talent. Mais moi, personnellement, je n'étais encore jamais parvenue à créer quelque chose d'original de mes mains.

Et aujourd'hui, grâce à ma machine à coudre, un patron, un tutoriel, les bons conseils et les encouragements des copines sur facebook ou Twitter (merci les filles!!!), j'ai l'impression que je touche du doigt quelque chose.

Ma deuxième couche lavable maison

C'est la deuxième couche lavable que je couds. J'ai commandé mes fournitures sur le site de Tiloudou. Je les ai reçu relativement rapidement. Et je m'y suis mise. La première avait quelques défauts, mais remplit bien sa fonction. Je me suis donc inspirée d'autres tutoriels pour améliorer les finitions (je vais d'ailleurs améliorer les finitions de la première quand elle sera lavée et séchée). Et j'avoue que je suis plutôt contente du résultat (et vos compliments sur mon précédent article ainsi que sur mes photos postées m'ont beaucoup touchée et encouragée). Alors, ce n'est peut-être pas grand chose pour des as de la couture (il n'y a pas de broderies, ou d'appliqués, etc) mais pour moi, c'est déjà un grand pas. De prendre du plaisir à créer quelque chose qui en plus va être porté pour ma fille et peut-être re-servir à d'autres enfants (les miens ou d'autres). Bref, ça fait du bien au moral, à l’ego aussi un petit peu. De se dire qu'on est capable, qu'on peut y arriver. Et que ça vaut le coup d'y croire. 

Ça peut paraître idiot mais coudre me semblait complètement inaccessible, donc de là à coudre des couches, l'idée m'attirait mais je pensais ne pas en être capable. Et puis je me suis lancée, j'ai acheté une machine à coudre, je me suis fait un petit coin couture dans ma chambre, j'ai fait les ourlets de mes rideaux, puis une petite robe avec du tissu de récup' et puis j'ai décidé de me lancer dans les couches. J'ai commencé par du simple, vous l'avez vu. Mais j'ai vraiment envie d'en faire d'autres. Coudre me fait beaucoup de bien. Je prends du temps pour moi (tout en faisant quelque chose pour ma puce), je me vide l'esprit et je fais quelque chose de créatif.


Crash-test:
Test réussi! Cette deuxième couche (une TE1 à poche elle aussi) remplit très bien sa fontion, elle assuré le pipi ET le caca sans problèmes.
Par contre, je vais prochainement tenter d'ajouter des goussets sur mes prochaines couches, lorsque j'aurai investi dans une pince à pressions me permettant de faire évoluer la taille des couches. Car je crains que celle-ci ne passe pas le test des selles de bébé allaité!
En tous cas, elle est belle ma couche, les finitions sont assez bien réussies. Et j'ai agrandi un peu mon patron d'origine pour qu'elle dure jusqu'à ce que ma fille n'ait plus besoin de couches. J'ai aussi modifié la place des scratches pour améliorer le look de la couche et ressembler un peu plus aux couches que j'aime esthétiquement (je pense aux Totbots Easyfit et au Blueberry notamment).

Bref, si jamais vous hésitez, lancez-vous, si je peux le faire, vous aussi.

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samedi 19 novembre 2011

Etre mère : du bonheur à l’épuisement

Ce titre, c’est celui d’un témoignage-débat qui était organisé tout près de chez moi par le Relais Assistantes-maternelles et la Halte-garderie de mon patelin jeudi dernier (Comme quoi, il se passe des choses bien ailleurs que dans les grandes villes).

Et l’invitée du soir n’était autre que Stéphanie  Allenou, auteure du livre « Mère épuisée » (dont je vous ai déjà parlé ici) accompagnée d’une psychologue pour animer la discussion. Nous étions venues nombreuses, nous les mamans des environs, attirées par cette discussion qui allait forcément nous parler d’une manière ou d’une autre.



Stéphanie Allenou, nous raconte à nous, assemblée d’une cinquantaine de mamans et assistante maternelles, comment elle est passée du bonheur d’avoir 3 beaux enfants désirés, une fille aînée puis dans la foulée des jumeaux (2 hein forcément) à un sentiment d’épuisement et de perte de contrôle totale.

Elle témoigne , elle raconte, comment elle s’est occupée jour et nuit de ses deux garçons leur première année, comment elle a vécu leur naissance (une naissance respectée qui est venue réparer son premier accouchement qu’elle avait l’impression de s’être fait voler), un allaitement qui a duré tout la première année de ses garçons, et puis comment après leur premier anniversaire,  elle en congé parental de 3 ans, s’est retrouvée isolée et désemparée devant ces deux garçons qui ne lui laissaient aucun répit, aucune minute à elle, du jour où ils ont su marcher. Elle dit s’être préparée au début de leur vie, elle savait que ça n’allait pas être facile. Mais qu’elle ne s’attendait pas à ça après. Dans ses paroles, on sent l’isolement, la solitude, l’envie de se retrouver soi-même, l’impression de n’être qu’une mère, et de ne pas être une bonne mère. On sent l’impuissance devant des garçons qui s’affirment et « ne font que des bêtises ». Elle raconte le manque de sommeil, le manque de patience, le seuil de tolérance qui s’amenuise, le niveau sonore de la maison qui devient insupportable.

Elle raconte, les « non, non, non », les « fais pas ci, fais pas ça », le sentiment d’impuissance, de ne pas être écoutée, les cris, les tapes sur les mains, puis les fessées, répétées. Parce qu’on ne sait plus comment faire autrement. Parce qu’on en peut plus. Parce que personne ne nous aide.

Et personne ne nous voit, personne ne nous comprend. Et personne ne voit qu’on ne pas bien, parce qu’on n’est pas aimable, en colère, agressive… Et qu’on n’a pas forcément envie d’aider une personne qui vous envoie sur les roses.

La psychologue nous demande ensuite, à nous public, de se mettre par petits groupes de 5 personnes, et d’échanger ensemble ce que l’on vient d’entendre, de témoigner à notre tour. Et l’on sent que ça fait du bien, que certaines ont besoin de parler, que ça fait d’être entendue, écoutée. Parce que ce n’est pas facile d’en parler, parce que c’est un peu tabou. Parce que quand on est mère, on l’a choisi après tout, et que ça ne devrait pas être si compliquée. Qu’on devrait être heureuse, d’autant plus si on est en congé parental, de profiter de ses enfants.  Mais que ce n’est pas toujours aussi simple. On parle de la possibilité qui nous est offerte de parler de ça justement ce soir, de se livrer, ce qu’on ne fait pas forcément au quotidien. On se contente de faire bonne figure.

(Je me dis que personnellement, ça me fait du bien de pouvoir parler ici, sur ce blog, d’échanger avec vous, ici, sur Twitter ou sur Fb avec d’autres mamans, d’autres parents et de prendre du recul).

La psychologue prend la parole. Je l’écoute d’une oreille à vrai dire. Je me questionne.  Je me dis qu’un grain de sable peut venir tout fiche en l’air. Elle nous donne des clés pour ne pas « péter un câble » - s’entourer, prendre du temps pour soi, partager les tâches de la maison, réfléchir sur ses priorités, lâcher prise, penser à soi, exprimer ses sentiments, se faire aider, ne pas culpabiliser, ne pas céder à la pression de l’extérieur.

Stéphanie Allenou parle également beaucoup du regard des gens. Des regards interprétés comme jugeants, quand elle est au parc avec ses 3 enfants et qu’elle ne s’en sort pas, qu’elle n’arrive pas à garder l’œil sur ses 3 enfants en même temps, qui courent partout. Elle a l’impression d’être seule et nulle. Elle nous raconte ensuite comment enfin, elle s’est rendue compte qu’il y avait un problème, qu’elle devenait dangereuse pour ses enfants et pour elle-même.

Elle raconte les idées noires, l’envie de tout plaquer, de tout arrêter. De les laisser là et de partir. Elle raconte l’incompréhension de son mari, de son entourage. Mais enfin, c’est quand même pas compliqué de tenir une maison et d’élever 3 enfants. Tu les as voulu ces enfants ? De quoi tu te plains, tu es à la maison, t’as pas d’horaires…  Elle raconte le manque de sommeil qui vient à bout de ses capacités de résistance. Les réveils 4 fois par nuit, multipliés par deux.

Elle raconte la difficulté à trouver de l’aide. Vers qui se tourner ? Le médecin de famille lui propose des médicaments, elle refuse. La PMI (protection MATERNELLE et infantile) dit de rien pouvoir faire pour elle si ses enfants ne sont pas en danger mais finit par l’orienter vers un centre médico-psycho-pathologique. Là-bas encore une fois, la porte d’entrée reste l’enfant. Elle y va avec sa fille aînée qui a quelques difficultés à trouver sa place au sein de la famille. Mais sa fille va bien. Le psychologue arrivera heureusement à détecter la détresse de cette mère qui elle, ne va pas bien. Elle en parle donc, pour la première fois. Et puis elle fait des recherches sur internet, elle tombe sur des sites où l’on parle de « burn-out  parental ». Et pour la première fois, elle pleure (enfin). Elle n’est pas toute seule, elle n’est plus toute seule. Son problème a un nom, il existe, il est reconnu.

A l’âge de deux ans et demi, les jumeaux entrent à l’école. La situation s’améliore, elle commence à récupérer. Et réussit à en parler autour d’elle. La suite, c’est le livre, une association créée à Nantes pouraccueillir et soutenir parents et enfants, et c’est les rencontres avec les mamans, les témoignages, les échanges.

Elle dit ne pas comprendre comment dans notre société, on laisse les mamans à ce point seules, sans aide. Elle dit avoir envie de briser ces non-dits, elle nous encourage à parler, à demander de l’aide, si l’on en ressent le besoin bien sûr.

Alors, certes, toutes les mères ne sont pas épuisées, mais son témoignage a beaucoup résonné en moi, dans le sens où je me dis que personne n’est à l’abri du pétage de câbles. Stéphanie Allenou m’a fait comprendre le cheminement qui fait que parfois certains parents en arrivent à des extrêmes… Notre société ne fait pas son travail, l’entraide devient rare, les structures de soutien à la parentalité n’existent pas ou si peu. Les associations de soutien entre parents existent dans certains endroits mais pas partout, malheureusement.

Cette soirée m’a encore plus conforté dans l’idée de créer moi aussi une association locale de soutien et d’échanges entre parents (échanges et informations autour du maternage, papotages, soutien, etc). Sur la cinquantaine de mamans présentes, j’ai senti que beaucoup se sentaient très concernées par le sujet du soir, peut-être pas pour toutes au point où en est arrivées Stéphanie Allenou, mais avec des sentiments similaires parfois. 

En tous les cas, cette soirée a permis à beaucoup de mamans présentes d’échanger, de parler autour de ce sujet, de s’exprimer, en quelque sorte de briser le tabou de la mère parfaite chez qui tout va bien. Et j'ai senti qu'on en avait bien besoin.

Je crois qu’à partir de maintenant, j’essaierai de faire plus attention aux mamans de mon entourage. Parfois prêter une oreille attentive suffit. Prendre un café. Organiser un moment sans les enfants. M’assurer que tout va bien. Proposer de l'aide. Parce que parfois, il ne faut pas grand chose pour que les choses s'améliorent un petit peu...

 Quelques articles intéressants sur le même sujet:
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vendredi 18 novembre 2011

Ma première couche lavable home-made!

Et voilà, j'ai cousu ma première couche lavable maison! Une TE1 à poche. Je vous donne des détails tout bientôt si vous voulez mais je ne résiste pas au plaisir de vous la montrer (ainsi que les cuisseaux de ma progéniture).
Tindin!


C'est moi qui l'ai faite!!!


Bon, y a des défauts hein, je ferai mieux la prochaine fois (au moins je saurai comment faire) mais elle a réussi son premier crash-test caca + pipi et n'a même pas débordé! Et la bonne surprise, c'est que ça ne prend pas tant de temps que ça à confectionner. Je pense que la prochaine, je peux la faire en une heure environ (une heure et demie?), je chonomètrerai la prochaine fois.

Prochaines étapes: 
- je la fais dans des coloris plus funs (je la voulais sobre et avec des tissus pas trop chers au cas où elle serait complètement loupée)
- j'achète une pince à pressions (pour poser des pressions et faire des couches évolutives). - Et je vais essayer d'en coudre sur le modèle des Totsbots (mais avec une poche).

Allez, la prochaine elle sera aussi jolie que la Totsbots!

Youhouuuuu!!!

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mercredi 16 novembre 2011

Cauchemar en cuisine! #1

Âmes sensibles, arachnophobes et  phobiques d'insectes en tous genres, passez votre chemin. Car c'est la guerre chez nous! Pas entre Papa-Nature et moi, non. On mène ce combat de front... contre les acariens de cuisine.



Les acariens de cuisine ont investi notre... (wait for it!) cuisine! Ou plutôt notre arrière-cuisine, notre garde-manger quoi. Les acariens de cuisine, vous ne savez pas ce que c'est? Rassurez-vous, je n'en avais jamais entendu parlé non plus jusqu'à ce qu'une copine me raconte récemment: 

"On a la cuisine envahie d'acariens géants! (donc en fait les acariens géants, il font la taille d'un grain de sucre, mais contrairement à ce ceux qui se nichent dans ta couette, ils sont visibles à l'oeil nu - NDA). C'est la M..., on en a dans les placards à vaisselle, le micro-ondes en était maculé, on a vidé toute la nourriture entamée. On a trop de mal à s'en débarrasser, on a mis toutes les affaires de la cuisine au garage, on fait du camping, et tout, et tout. 
Et donc c'est parti de quoi, tu sais? 
On pense que c'est parti de la levure de bière en paillettes au fond du placard."

Et là, je me suis dit, pas glop pour eux... et puis, un peu plus tard, je me suis souvenue que moi aussi, j'avais une boîte de levure de bière en paillettes dans mon placard, tout en bas, tout au fond, entamée depuis un bon moment. En rentrant des courses, je prends la boîte. Et là, je sens qu'elle est maculée de petits points blancs, si je n'avais pas entendu parler des acariens domestiques, j'aurais dit que c'était de la graisse et de la poussière. Mais j'ai regardé de près, et tous ces grains de poussière bougeaient, grouillaient même. Au fond du placard, j'ai vu des petits tas ressemblant à de la sciure de bois, des tas d'acariens quoi. Alors, j'ai scruté toute la zone, et je me suis rendue compte qu'il y en avait PAR-TOUT! La chance que l'on a dans ce cauchemar, c'est que nos placards avec la nourriture sont dans une petite pièce séparée de la cuisine (avec machine à laver et sèche-linge). Une pièce fermée, mais sans fenêtre (donc pas de possibilité d'aération, les acariens aiment) et la machine à laver qui tourne presque toutes les nuits (huuum, chaaleur, bonheur).
Bref, les conditions idéales à la prolifération des acariens de cuisine qui se nourrissent de la bouffe de mes placards. Mais au moins, ce n'est pas DANS la cuisine (donc ça n'a pas envahi le four, le micro-ondes, le plan de travail, la vaisselle, etc).

Vous les voyez là, les points blancs sur mon étagère? Ben c'est ça...

Donc passage à l'action hier soir une fois Miss-Nature couchée (youhou, super soirée!).
J'ai préparé une mixture avec savon noir, bicarbonate de soude, cristaux de soude, vinaigre et HE d'Arbre à Thé histoire de tout nettoyer et désinfecter. On a commencé par vider tous les contenants de nourriture entamée et non fermée hermétiquement. Et même dans certains bocaux fermés, ils ont réussi à pénétrer à l'intérieur ces sales bêtes. Bref, on a jeté des pelles de bouffe (farines, pois, céréales...). On a lavé consciencieusement tous les emballages et on a mis l'intégralité de ce qu'il y avait dans les deux étagères de la pièce dans des sacs que l'on a déposé dans le jardin en espérant que la fraîcheur de la nuit les tuerait.
Il y en avait même sur mes recettes de cuisine! Arggh, je les ai enfermées dans un sac congélation, et hop, la nuit dans le congélateur pour tuer ces saletés.

Puis on a nettoyé et re-nettoyé les deux fameuses étagères infestées. Je n'avais qu'un infime espoir que ma mixture les extermine. Et j'avais raison. Puisque ce matin, il y en avait encore sur les étagères. Bon, beaucoup moins, certes, mais il y en a encore quand même. Notre bouffe reste donc en quarantaine dehors pour le moment. Je pense qu'on va passer au plan B, là.

(Ah et puis, l'effet secondaire, c'est que j'ai peur d'en emmener partout avec moi, d'en avoir sur les mains, sur mes vêtements. Et ça me gratte, si, si, je vous jure, j'ai l'impression que ça me gratte les cheveux, la peau... Je psychote, moi, nooon?!)

A suivre...;

(Et si vous avez une expérience de ce genre, n'hésitez pas à me dire comment vous vous en êtes sortis!)


Edit du 1er janvier 2012:
Ouf, on s'en est sortis hein! Et assez vite en fait! Mais pas avec des solutions écologiques, hélas. Nous avons acheté une bonne vieille bombe insecticide anti-acariens que nous avons diffusé dans la pièce infestée (après avoir enlevé toutes les denrées alimentaires de la pièce bien sûr). Et ma foi, jusqu'à maintenant, nous en sommes débarrassés. Par contre, je n'achèterai plus jamais de levure de bière ;) - ou alors, je la garderai dans une boîte hermétique. Heureusement que nous avons traité le problème avant d'avoir été envahi partout dans la cuisine!

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vendredi 4 novembre 2011

La naissance à domicile du morveux de Madeleine et Zhom - Le jour où j'ai accouché #4

Alors aujourd'hui, on peut dire que je suis plutôt fière! Fière de pouvoir vous faire partager ici la naissance à domicile du petit morveux de Zhom et Madeleine que vous connaissez sûrement! Vous pouvez devez lire leurs aventures ici. Je dis donc un immense merci à la Madeleine d'avoir accepté de nous raconter son point de vue sur la naissance du petit frère de la morveuse. Pour le point de vue du papa, c'est par ici
C'est le premier témoignage d'AAD sur mon blog, j'espère qu'il y en aura d'autres! En attendant, je vous laisse savourer celui-ci...



On est le 20 octobre, à 1 semaine du terme selon le gynéco mais selon mes calculs à moi et à l'échographe c'est demain le terme... Ca fait 1 semaine que je pleure dès que je dois me lever ou marcher tellement j'ai mal au niveau du bassin. Isabelle, ma sage femme, doit passer me faire un monitoring de contrôle aujourd'hui. Monito toujours aussi désert de contractions... J'avoue que je vais sombrer dans la dépression! lol

Ma sage femme a pitié de moi et me propose d'essayer de déclencher tout ça de manière naturelle. J'ai envie de lui sauté au cou tellement je suis heureuse! Selon elle avec cette méthode, j'ai 90% de chance d'accoucher cette nuit. J'avoue je n'y crois pas trop. La journée se passe tranquillement, je rassemble les ingrédients nécessaires à la mixture que je devrais boire ce soir (vous n'en saurez pas plus c'est un petit secret...). On se ballade au parc avec la puce, on va faire des courses... On vit notre vie, mon homme est à l'école il rentre ce soir vers 19h.
20h c'est parti j'ai 1 heure pour boire ma potion, donc on se fait un petit apéro avec ma puce. On couche la puce vers 20h30. Les contractions débutent à 21h. Pas régulières, pas douloureuses. J'en profite pour faire 2 ou 3 trucs dans la maison tout en me disant que c'est bon c'est pour cette nuit! 22h ça fait 30 minutes que je contracte toutes les 5 minutes mais ça fait pas mal donc ma SF me dis de l'appeler quand les contractions commenceront à être douloureuse et toutes les 3 minutes pendant 30 minutes. Je commence à bien avoir mal mais ça contracte toutes les 5 minutes. J'ai accouché en 12h pour ma grande, je me dis que j'ai le temps de voir venir...

Tout s'accelère, je vomi la mixture immonde, tout en ayant des contractions bien douloureuses. Je grimpe dans mon bain à 22h30 pour essayer de soulager les contractions. En fait, l'eau chaude ça fait rien! Au bout de 15 minutes je pète les plombs. J'ai trop mal je hurle coincée dans ma baignoire et son eau à plus de 40! Mon homme appelle la SF (ça fait 20 minutes que je contracte toutes les 3 minutes) Il lui décrit mon état, et là elle saute dans sa voiture. Je hurle dans mon bain, je pleure, je me dis surtout que je tiendrais pas encore des heures avec des contractions comme celle là qui d'ailleurs s’enchaînent tellement vite que j'ai plus l'impression d'avoir un seul moment de répit! Ma puce dort toujours, je hurle et elle dort... 
J'ai envie d'aller aux toilettes je dis donc à mon homme de vider la baignoire et de m'aider à sortir mais là impossible. J'ai envie de POUSSERRRRRRRRRR. Plus de solutions, faut que je pousse. Mon homme me rassure, me dit que si je veux pousser ben je pousse. Je pousse, la main entre les jambes et là je sens sa tête qui sort et la poche des eaux qui se rompt sous mes doigts. Une 2ème poussée et le petit est dans les mains de son papa. Il me le met dans les bras, je suis accroupie dans ma baignoire avec mon fils dans les bras. Il est 23h05. On reste comme ça environ 5 minutes et je vais tant bien que mal m'allonger sur mon lit. Pas facile de bouger quand on a un bébé dans les bras et un cordon entre les jambes...
Ma SF arrive. ça fait 5 minutes que le petit est né. Elle s'occupe du placenta, fait les papiers avec mon homme et repart vers 1h. Et nous, ben on se couche et on s'endort tous les 3 dans notre lit.
 Pour ma premiere, j'ai accouchée en 12h à l'hopital, j'ai été déclenchée pour dépassement de terme. 12h de souffrance pour moi et pour ma fille. On a failli aller en césarienne 3 fois, la petite est née avec la ventouse. Un accouchement ne fait pas l'autre, et l'intervention médicale y est pour beaucoup. On ne peut pas comprer hopital et domicile, le même accouchement se déroulera jamais de la même façon s'il a lieu à l'hopital ou à la maison.
Une naissance merveilleuse, un papa parfait pour m'accompagner, un petit bout adorable, que demander de plus!

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Si toi aussi, tu souhaites publier ici "Le jour où tu as accouché", n'hésite pas à m'envoyer un mail à mamanature49@gmail.com.

Un grand merci à La Madeleine pour avoir partagé ce témoignage avec moi et accepté qu'il soit publié.
Ces mots lui appartiennent, merci de ne pas les recopier.


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