samedi 31 mars 2012

Si toi non plus, t'aimes pas (spécialement) être enceinte

Bon, le premier mois, t'es contente parce que soit t'es au courant de rien et tu continues de mener ta vie comme si de rien n'était, soit tu le sais (ou tu le sens), t'as pris des seins (youhouuu), t'as mal au bide mais dans l'ensemble, ça va t'es contente.

Le deuxième mois, ça se complique. T'as confirmé ta grossesse par un pipi sur une bandelette et par une prise de sang. Et là, patatras, tu te lève vaseuse, tu manges en quatrième vitesse pour ne pas tomber dans les pommes et tu vomis. Blurp. Bon, chez moi, ça dure pas longtemps, faut pas se plaindre. Maximum trois semaines de vase le matin mais peu de vomitos au final. Ouf. Mais ça y est, ton estomac est un gouffre sans fond, y a des choses que tu ne veux plus manger, d'autres que tu ne peux plus manger et que de toute façon t'en as pas envie. On te dit de manger équilibré, mais toi t'as envie de cookies, de cakes, de chocolat et de caramel au beurre salé, et puis de sushis. Et puis de mac do. Ouais, carrément. Puis en fait, non.
Tu chiales comme une madeleine. Oui, pour rien. L'autre jour, t'as pleuré devant une pub Google, rigole pas je t'ai vu.

A la fin du deuxième mois, t'as plus de nausées, t'as l'impression qu'en fait, tes seins ils ont dégonflé, un peu. Et tu dis que peut-être t'as rêvé. Peut-être qu'il y a pas de bébé en fait. Ou peut-être qu'il est plus là. Tu flippes. Un peu. Beaucoup même. Et t'attends cette putain d'écho avec impatience parce que tu veux être sûre que ce bébé, il a un coeur qui bat.

Tu rentres plus dans tes jeans préférés, ba non, la ceinture te serre le bide. T'as déjà acheté un legging de grossesse et puis tu mets des robes, au moins ça fait pas mal au bide les robes.Tu te sens déjà grosse (et moche). En fait, il faut ab-so-lu-ment que t'ailles chez le coiffeur et t'acheter des fringues sympas (et extensibles et qui coûtent pas un bras parce que tu vas les porter deux mois).

Et puis t'es fa-ti-guée, tout le temps, au réveil, à 11H, à 14h (arrggh), à 16h, à 20h, tout le temps quoi. T'as un temps de concentration au travail de deux secondes 32. T'as le transit au ralenti. Et puis t'as mal au dos, oui déjà, putain de sciatique. Ah, et puis tu peux pas faire 500M en vélo sans t’essouffler comme une vache. (A propos de kilos, tu te dis que prendre 1 kg par mois, c'est pas pour toi et que cette balance, franchement, elle doit déconner).

Bon, t'aimes pas être enceinte, mais t'es contente hein, tu le veux ce bébé. Tu veux même accoucher, t'attends que ça même, même que t'en rêves. Tu veux porter, allaiter, câliner et sentir cette odeur dans sa nuque...




Bref. T'aimes pas être enceinte. 


Bref. J'aime pas être enceinte.

Bref. Je suis enceinte.



Mais en vrai, je suis contente hein ^^








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vendredi 23 mars 2012

Un bébé, comment ça marche?

Il faut dire que de temps en temps, il se passe des choses bien dans mon petit village et aux alentours. Si, si, souvenez-vous de cette rencontre-débat autour de l'épuisement maternel dont j'ai parlé ici.

Hier soir, j'ai pu participer à une soirée-découverte sur un thème passionnant: "un bébé, comment ça marche?": ou le développement psycho-moteur du bébé de la naissance à la marche. La soirée était animée par une psychomotricienne un peu barrée mais très sympa, qui nous a demandé de faire des choses un peu folles: nous mettre dans la peau des bébés. Bon, a a évité de baver et de faire des sons débiles mais on a essayé d'imiter au mieux nos chers bambins dans leur conquête de l'espace qui les entoure. Etre allongé sur le dos, regarder à droite, à gauche, attraper des objets sur les côtés, se retourner, s'asseoir, se relever, marcher... Marcher comme un bébé (comme un zombie quoi).


Alors, on sent que les chaussures nous gênent, que les chaussettes nous gênent, qu'être sur un tapis qui glisse ou sur une couverture ne nous aide pas à nous mouvoir, qu'il nous faut des mouvements amples. Bref, nous avons expérimenté par nous mêmes quelques petites choses simples pour favoriser la motricité de nos petits. Dans l'idéal, pieds nus, en body, sur un sol ferme, avec des objets de différentes formes, différentes formes pour pouvoir s'appuyer, se lever, expérimenter.

Nous avons ensuite visionné quelques extraits d'un DVD "Un bébé, comment ça marche?" qui nous montre justement comment l'enfant passe de cette position allongée à debout, et ce que nous parents nous pouvons faire (ou plutôt ne pas faire) pour favoriser ces apprentissages. Un maître-mot: les laisser faire et j'ajouterais leur faire confiance.



Voilà qui est essentiel: les laisser faire. Créer un environnement sécurisé dans lequel ils pourront évoluer en toute liberté. Et les regarder faire. La motricité libre, c'est ne pas mettre un enfant dans une position dans laquelle il ne se met pas tout seul. Faire confiance.

La motricité libre, Je l'ai découvert il y a peu de temps, grâce à cette vidéo: "le monde caché des bébés". Quand ma fille était bébé, mon pédiatre me disait de la mettre sur le ventre pour l'exercer, elle détestait ça. Je le faisais de temps en temps, pas longtemps. Quand elle a commencé à tout juste se tenir assise, on la mettais parfois dans une sorte de bouée, pour qu'elle tienne assise. A ne pas refaire. Les laisser faire. Leur faire confiance. Soulever un enfant pour le mettre d'un endroit à un autre, l'arrêter avant que... Encore une fois, à éviter. La confiance d'un enfant en lui et en ses propres capacités se construit surtout en faisant tout seul, en voyant qu'il y arrive tout seul. Comme l'a dit une maman: cela doit être SA conquête. Je me demande parfois si l'excès de prudence de ma Miss-nature (qui n'est pas pour me déplaire mais c'est un autre débat) vient du fait que nous l'avons souvent arrêtée: non, stop, attention, tu risques de tomber, attends, viens là...

Nous avons évoqué le sujet des chaussures. J'ai été ravie d'entendre une psychomotricienne conseiller aux parents de laisser les enfants pieds nus le plus possible, ou en chaussons souples. Et de ne mettre des chaussures que si nécessaire, quand ils commencent à se déplacer dehors, que le sol peut être blessant. Et là encore, des chaussures le plus souples possibles, pas des chaussures de ski. Quand je pense que certains pédiatres conseillent encore de mettre des chaussures rigides qui "maintiennent" les pieds. La psychomotricienne l'a très bien expliqué, les chevilles se musclent et s'exercent si elles sont libres. Les pieds ont besoin de liberté.
Nous avons parlé du change également. Elle nous expliquait que cela pouvait être l'occasion de faire découvrir à son petit des sensations différentes, le pencher un peu à droite, ou à gauche. Et surtout ne pas tirer ses jambes pour lui changer la couche, mais y aller doucement en le retournant un peu.
Nous avons aussi évoqué les arches d'éveil. La psychomotricienne les déconseillait, car souvent elles ne permettent pas au bébé de bouger, elle peut donc le gêner dans ses mouvements et puis elles créent une frustration: ce sont des objets qu'on ne peut pas attraper ou alors (horreur!) qu'on ne peut pas mettre à la bouche. Et mettre à la bouche pour un bébé, c'est sentir, toucher. Mieux vaut disposer autour de lui des jeux ou jouets qu'il pourra attraper. On n'a pas parlé du youpala hein mais cela va de soi, non?

Une chose est sûre, il y a nombre de choses que je ne referai pas avec un deuxième enfant. Maintenant que j'ai appris à faire confiance aux bébés, je me contenterai de les regarder évoluer en toute sécurité et d'observer ce dont ils sont capables d'accomplir.

Un très bel article sur la motricité libre ici: http://montessoriencenid.blogspot.fr/2012/03/motricite-libre.html

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mercredi 21 mars 2012

Couches lavables, notre bilan #1 - couches classiques et TE3

Voilà deux ans et demi que les couches lavables (CL) sont arrivées dans notre maison! Et apparemment, elles ne sont prêtes de quitter le popotin de notre Miss-Nature parce qu'elle est pas encore copine avec Monsieur Pot (mais ça viendra). 

Il est temps pour moi de faire un petit bilan de notre utilisation des couches lavables. Difficile de s'y retrouver parmi toutes ces marques, tous ces systèmes... toutes ses jolies couleurs et superbes motifs. A scratch, à pressions, il y en a pour tous les goûts, pour tous les prix.

Ce bilan sera fait en plusieurs parties, voici la première. Et pour connaître les raisons de notre choix et savoir comment fonctionnent les CL, tu peux relire cet article.

Les premières semaines, quand notre fille a débarqué à la maison, nous n'avons pas pu lui mettre les couches que nous avions acheté. Elles lui faisaient un popotin énorme et puis j'avoue que nous étions parents débutants et qu'au départ, on voulait attendre d'avoir "pris le rythme" avant de s'attaquer aux lavables. Et puis, vers trois semaines, on a commencé avec des couches classiques + culottes de protection. On en était très contents. Nous avions acheté un pack de 10 couches Easybio + 10 couches Ultra Fit de Popolini mais on n'a jamais aimé les Ultrafit en fait, bien trop épaisses. Du coup, on a racheté 10 easybio. Et on a tourné avec ces 20 couches pendant 18 mois. Pas de fuites, impeccables. Bon, elles étaient pas super esthétiques par contre, mais efficaces. Au bout d'un an seulement, j'ai commencé à acheter des culottes de protection un peu plus fun que les culottes blanches que nous avions au début. (Tu peux lire le détail de nos débuts en CL ici).

Couche classique So Bamboo 2012 de Ptits Dessous

Systèmes couches classiques + culottes de protection
Avantages: système économique, couches évolutives pour la plupart, elles s'adaptent facilement à toutes les morphologies en règle générale
Inconvénients: Moins simple qu'une TE1, mais une fois que l'on a l'habitude, c'est vraiment un système fiable et simple d’utilisation. Certaines culottes de protection marquent plus que d'autres.

Culotte Duo Wraps Thirsties

A 18 mois, les Easybio, prévues soit-disant pour aller de la naissance à la propreté, ne lui allaient plus. C'est à partir de ce moment-là que je suis devenue couchomaniaque. A regarder les nouveautés, parcourir les sites en ligne, les blogs, à regarder toutes les marques, tous les systèmes... On a commencé par acheter 3 Gdiapers (TE3), puis 4 choco-lagons (TE3) et puis 3 Easyfit de Totsbots (TE1). Chacune ayant ses avantages et ses inconvénients. On tourne actuellement avec ces 3 systèmes plus quelques couches "maison" puisque vous n'êtes pas sans savoir que j'ai poussé le vice jusqu'à en faire moi-même (sinon lire ici). J'ai également testé les couches Hamac, dont j'ai vite été déçue (malgré mon grand enthousiasme au départ et même si je sais que beaucoup les adorent).

Les TE3 (Tout-en-3)
Les Gdiapers et les choco-lagon TE3: J'en ai déjà parlé ici et ici. C'est une couche TE3 c'est à dire composée de 3 parties distinctes. Une culotte, très fine, elle n'est ni absorbante, ni imperméable, c'est de la déco quoi. Le liner ou hamac est imperméable, il se pressionne à l'intérieur de la culotte. A l'intérieur, on y met un insert absorbant (enfin chez nous on en met deux).

Gdiaper avec insert lavable
Avantages: c'est un système économique car on ne change pas la culotte à chaque change. On peut également détacher le liner pour en mettre un autre s'il n'y a pas eu de fuites sur la culotte. Chez nous, quand le liner est sale, on lave tout. Sinon, cela demande quand même beaucoup de manipulations (et donc on perd un peu de temps). 
J'ai une préférence pour les choco-lagon car les Gdiapers ont tendance à se détendre au niveau des élastiques. Ce n'est pas très grave puisque le liner retient les urines et les selles, mais en cas de fuites, c'est tout de même une barrière supplémentaire qui ne fait pas son travail. Je trouve que les Choco-lagon sont plus efficaces et ne bougent pas au lavage, quasiment jamais de fuites avec ce système. L'élastique épouse bien le cuissot, donc quasiment aucune fuite avec ce sytème. Les couches Hamac sont également considérés comme des TE3 bien que le liner ne soit pas détachable. On peut également mettre dans ces couches un insert jetable mais personnellement je n'ai jamais vu l'intérêt (on met soit une jetable, soit une lavable, mais un mix des deux chez nous, chez nous on ne fait pas ;). Nous avons également testé cette marque, j'ai d'abord été très enthousiaste, puis on a enchaîné les fuites. Ces couches n'étant pas assez fiables pour nous, nous les avons échangé contre d'autres.
Inconvénients: 
- c'est un système à tailles (elles ne sont pas évolutives) mais restent très rentables à l'achat. Puisque je dirais que 5 ou 6 culottes + liner suffisent. Par contre, il faut prévoir des inserts en assez grand nombre.
- Les pressions peuvent marquer la peau des enfants: chez nous j'ai cousu un petit morceau de polaire sur chaque pression. Et maintenant, c'est nickel.
- Ces couches demandent beaucoup de manipulation si on les utilise vraiment en TE3 (c'est à dire en détachant le liner lorsqu'il est souillé).

La suite dans un prochain article!


Photos tirées de http://www.lilinappy.fr 
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jeudi 8 mars 2012

Chéri, les tâches ménagères, on fait 50/50?

Aujourd'hui, ça n'aura échappé à personne, nous sommes le 8 mars, autrement dit, la journée de la femme. Ou plutôt la journée des droits de la femme. Non, ce n'est pas pareil. Je n'entrerai pas dans le débat pour ou contre cette journée, je me dis que si avoir une journée consacrée aux droits des femmes dans le monde peut faire prendre conscience à certains qu'il reste encore de nombreux efforts dans de nombreux domaines, partout dans le monde, alors cette journée ne sert pas à rien. 



Et donc aujourd'hui, j'entends de toutes parts (télé, radio) les chiffres et les statistiques montrant les inégalités entre hommes et femmes, notamment dans la répartition des taches ménagères. Alors, ça m'a donné envie de vous expliquer comment ça se passe chez nous.

Voilà, nous sommes trois, un homme, une femme, un enfant. Et nous sommes deux à travailler (détail important), moi à 80%, et mon homme à temps plein (mais pas plus).
Je travaille chez moi, il semblerait que je fasse partie des 2% des femmes chefs d'entreprise (ça fait pompeux hein?). Ma fille va chez la nounou durant mon temps de travail, soit de 09h30 à 17h30. 

Donc, les choses sont claires, durant mon temps de travail, je suis à la maison, certes. Mais je ne fais aucune tâche ménagère. A l'occasion, j'étends le linge, mais c'est tout.

Mon homme se lève vers 07h45, se prépare. Ma fille se réveille vers 08h15 en général. Ils prennent le petit-déj tous les deux. 08h30, je me lève (normalement), je prends ma douche si j'ai le temps (sinon, je la prendrai ce soir) pendant que Miss-Nature joue un peu dans sa chambre. Puis je prends mon petit-dèj et je fil habiller la miss. Il est déjà 09h30, vite, on est en retard chez la nounou. 5 minutes plus tard. Je dépose ma fille, on discute un peu et hop, je vais bosser à la maison jusqu'à 17h20 (je prends une pose déjeuner d'environ une heure). Le temps de discuter avec la nounou, j'arrive à la maison à presque 18h. On joue une peu. A 18h30, je commence à faire à manger si Papa-Nature n'est pas encore arrivé. Il arrive généralement entre 18h15 et 18h45. S'il arrive vers 18h30, il commence à faire manger. Et puis je l'aide. Ou l'inverse.

Le week-end, on se prend en général deux ou trois heures pour ranger, aspirer, laver les sols de la maison, les toilettes et la salle de bain. On le fait tous les deux.
Parfois, mon homme fait les vitres (quand on ne voit plus le soleil à travers les vitres).
Parfois, je fais les poussières.
Des fois, je vide le lave-vaisselle, des fois, c'est lui.
Souvent, je m'occupe de lancer les lessives. Souvent, mon homme étend le linge. Souvent, je range le linge.
Je ne repasse pas. Jamais. Ou à l'occasion, une chemise ou une robe. 
Mon homme repasse ses fringues.
Presque toujours, je nettoie l'évier et la plaque de cuisson.
Mon homme s'occupe toujours d'aller chercher du bois, de faire du feu dans le poêle, de nettoyer la vitre du poêle.
Occasionnellement, dans la semaine, on passe l'aspirateur, parfois lui, parfois moi.
C'est toujours moi qui m'occupe des couches lavables et qui prépare le sac pour la nounou.
Mon homme sort les poubelles, tond le gazon, emmène les déchets à la déchetterie. 
On s'occupe du jardin ensemble.
Souvent je prépare les repas. Souvent, il débarrasse la table, remplit le lave-vaisselle et lave les casseroles.
Parfois, je fais les courses, parfois c'est lui.

Je n'ai pas l'impression d'en faire plus que lui.  Alors, c'est sûr, chez nous, c'est pas toujours bien rangé, c'est pas toujours nickel chrome. Mais la plupart du temps, c'est quand même à peu près vivable et surtout, les tâches ménagères sont pas trop mal partagées, non?

Et chez vous, comment ça se passe? Vous en faites plus que votre homme?


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