vendredi 22 juin 2012

5 mois au creux de moi

5 mois de grossesse...
Se dire que ça y est, on est à plus de la moitié.
Etre contente de n'avoir pris que 5 kilos.
Et se faire une tablette de chocolat pour fêter ça.
Acheter des bas de contention.
Voir mon ventre s'arrondir. Sentir mon bébé bouger et se lover contre ma main. L'aimer très fort.
Me dire que je vais avoir une autre petite fille. Les imaginer toutes les deux. Nous imaginer tous les quatre.
Profiter de mon grand bébé. Réaliser à quel point je suis contente de l'avoir, qu'elle soit en pleine santé, pleine de vie. Lui dire que je l'aime, l'embrasser, la câliner, encore plus. Pleurer de joie.
L'entendre dire "ma petite soeur".
Sentir la main de mon homme sur mon ventre.
Savourer ces petits plaisirs quotidiens.

Me dire que j'ai de la chance.

Etre heureuse tout simplement.



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jeudi 21 juin 2012

Le droit à une naissance respectée: Lettre d'amour à ma sage-femme

Pour cette deuxième grossesse, nous avons choisi ce qu'on appelle un accompagnement global. Une seule personne nous accompagne tout au long de cette grossesse, une seule sage-femme pour tous les examens, pour la préparation à la naissance, si tout va bien pour la naissance, et puis pour après... Nous ne voyons des médecins que pour les échographies, et les rendez-vous des 8ème et 9ème mois à la maternité. A moins qu'une pathologie se déclare, notre sage-femme sera donc quasiment notre seule interlocutrice durant toute cette grossesse. (Voir ici pour plus d'infos).

Aujourd'hui, je tenais à dire que cette (sage) femme, je l'aime, mais vraiment.

Quand j'ai appris qu'elle habitait à deux pas de chez moi, j'ai eu envie de la rencontrer tout de suite, dès le premier mois. La confiance s'est installée, presque immédiatement. Petit à petit, on a appris à se connaître, à parler de ma grossesse mais aussi de tas d'autres choses, à prendre notre temps, à se faire confiance, vraiment.

Aujourd'hui, plus que jamais, je me rends compte à quel point sa présence me fait du bien. Suite à une échographie anxiogène (lire ici), elle a su trouver les mots pour nous comprendre, elle nous écoute et nous rassure. C'est la première personne que j'ai appelée après cette échographie. Elle a pris la mesure de mon angoisse et m'a permis de prendre du recul et de me recentrer sur mon bébé. Elle nous amène à nous faire confiance.

Aujourd'hui, elle m'a rappelé. Elle pensait à nous. Voulait prendre de nos nouvelles. Et encore une fois, ses mots, sa présence, nous on rassuré, réconforté, conseillé. Elle nous a assuré que le doute qu'a insinué ce médecin était infondé, insuffisant. Que notre bébé a autant de chances que n'importe quel autre enfant d'être tout à fait "normal". 

Ma boule d'angoisse s'allège...

Comment j'aurais fait si je ne l'avais pas elle? elle avec qui nous avons un rapport privilégié, elle qui nous connaît, elle qui est à la fois une professionnelle compétente et une accompagnante aux qualités humaines inégalables. Elle me dit que la confiance dans notre bébé est notre meilleure alliée. C'est vrai. Mais après notre bébé, notre meilleure alliée, c'est elle, notre (très) sage-femme.

Merci à notre sage-femme d'être là, de nous accompagner, de nous apporter cet accompagnement humain dont nous avons besoin, celui que les médecins sont en général incapables de nous apporter.

 Merci J. de te battre pour le droit à la naissance respectée, d'y mettre autant d'énergie, de passion et de courage.

Merci à toi d'aider des milliers de parents, de nous aider nous aussi, à mettre au monde nos enfants dans la douceur, l'intimité, le respect. Merci.

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Aidons les sage-femmes qui se battent pour la naissance respectée à faire connaître leur combat. 
Parce que l'information est la base du choix. Soutenez la production du film "Entre leurs mains" qui raconte le combat de quatre sage-femmes pour le droit à la naissance respectée. Le droit à l'information, le droit au choix.

"Muriel, Jacqueline, Sidonie et Cécile nous invitent à découvrir une autre vision de la venue au monde. Elles accompagnent depuis des années les femmes qui ont décidé de donner naissance à domicile. A travers les difficultés de ces sages-femmes françaises, ce film pose plusieurs questions : comment considère-t-on la naissance et le corps de la femme dans nos sociétés modernes ? À l’heure où la technicité a envahi l’espace social, quelle place laisse-t-on encore à l’humain dans l’acte de donner la vie ?
Ces  femmes se battent aujourd’hui pour que nous puissions avoir le choix, il est primordial que nous écoutions ce qu’elles ont à nous transmettre."

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mercredi 20 juin 2012

Mon bébé va bien, mon bébé va bien, mon bébé va bien...


Mon bébé va bien, mon bébé va bien, mon bébé va bien.



Cette phrase résonne dans ma tête comme un mantra. Parce que j’en suis persuadée. Parce que, quoi qu’il en soit, quoi qu’il ait, si tant est qu’il ait quelque chose. Je l’aime et je le protège.

On me parle : facteur de risques. Estimation. Indicateur. Amniocentèse. Cette échographiste sème le doute. Nous envoie des messages contradictoires. Ne vous inquiétez pas, je suis persuadée que tout est normal. Mais quand même. Il y a ce petit signe, un seul, isolé,  qui pourrait laisser penser que… On pourrait en être sûrs si…

Elle ouvre un parapluie pour se protéger, elle. Parce qu’elle est médecin, parce que la médecine veut tout prévoir, tout savoir, au cas où… la vie de mon bébé pourrait se jouer pour 1 millimètre, 1 millimètre et demi ? Un petit millimètre, avec la marge d’erreur de son curseur ? et une grossesse sans encombres devient sujette à stress, à interrogations ? Mon bébé sera-t-il « normal » ? Et si non ?

La médecine se protège. Et moi, je protège mon bébé.

Heureusement, mon ange gardien, veille, écoute… ma sage-femme me conforte et me réconforte, me rassure. Nous sommes victimes d’un système, l’hyper-protectionnisme des médecins qui au final ne protège qu’eux-mêmes « je ne suis sûre de rien, mais au moins je l’ai dit, on ne pourra pas le me reprocher… ».

Moi j’écoute mon bébé, je lui parle, je l'entends. Il bouge, beaucoup, énormément. Beaucoup plus que sa sœur je trouve. Comme pour me rassurer, moi, pour me dire de lui faire confiance, qu’il va bien.

Je le porte et je l’aime depuis 5 mois aujourd’hui. Ce n’est pas un fœtus. C’est mon bébé, c’est ma petite fille…(Hiiiiiiiiiii!) Et je suis certaine qu’elle se porte comme un charme. Dans quelques mois, je l’aurai tout contre moi et toute cette angoisse sera derrière nous. En attendant, je me concentre sur elle et je chasse les mauvaises pensées pour ne pas me stresser, pour ne pas la stresser.

Mon bébé va bien, mon bébé va bien, mon bébé va bien. 
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